Merci les Éditions SUD-OUEST de reconnaître mon immense talent (à défaut de ma modestie)!
J'aurai été d'autant plus ravie si j'avais pû percevoir quelques subsides, pourcentage sur les ventes ou bien confortable chèque, mais bon, la gloire gratuite semble être la seule gloriole dont je pourrais me vanter...

Je vous raconte: j'ai découvert la chasse à la palombe au début des années 90. Invitée chez un voisin, j'ai vu les vols se poser, j'ai su ce qu'on ressentait quand on gardait les oiseaux pendant une heure au dessus de soi, j'ai ressenti comme un soulagement la détente du filet qui capture les oiseaux libres l'instant d'avant. J'ai partagé tous ces moments où il faut se taire et ne parler que par signes pour ne pas faire de bruit, et puis après, les oiseaux sous le filet, quand on parle enfin, pour libérer la tension ambiante.
Bref je suis tombée amoureuse de la chasse à la palombe.

Quelques années plus tard, mon père a eu l'occasion de monter sa propre palombière. Là c'était géant, plus besoin d'être invitée, je passais mes week-ends dans la forêt avec lui, le matin avant le jour quand on monte les appeaux, puis le poêle qu'on allume dans la cabane, les repas, le silence de la forêt... mais aussi les jours de pluie où on s'ennuie, le découragement parfois, le "ce sera mieux demain"...

Bien entendu j'ai toujours fait des photos, et également regardé les décos de toutes les palombières où j'ai pu passer. Quelques photocopies humoristiques, quelques pin-ups de calendriers, et surtout le règlement intérieur de la palombière, peu variable d'une cabane à l'autre.

Quand mon père a eu la sienne, m'inspirant de ce que j'avais vu ici et là, j'ai tapé "le nôtre": sans vulgarité, sans gros mots, sans faute, et surtout avec quelques articles adaptés à l'invité qui venait chasser à cette époque avec nous (Jean si tu nous lis!). Ce règlement fut tapé sur mon Olivetti et son chariot mécanique de 50 cm de large.

En l'an 2000, j'ai compilé les photos prises dans plusieurs palombières, j'ai rajouté quelques textes, poésies, et même un texte paru dans l'Express, qui m'avait gentiment donné l'autorisation à condition que je cite mes sources. Et j'ai donc mis également le fameux règlement "perso". Tout ceci m'a servi pour réaliser le site web "la palombière"

Ce règlement fut revu en 2002, lors du passage à l'euro, tapé cette fois sur l'ordi et imprimé.

C'est ce texte qui est retranscrit mot à mot à la virgule près, ou presque dans "Carnet du paloumayre" paru donc aux éditions SudOuest: l'auteur, Monsieur Daniel Téodomante, a juste changé les tarifs des amendes, et supprimé un article parlant de flatulences (c'est vrai, dans un livre destiné aux paloumayres, ça aurait pu choquer!)

Donc bravo de faire des livres en copiant sans vergogne ce qu'on trouve sur internet, la moindre des choses aurait été de citer ses sources...

Isabelle Laffourcade

Je mets mon nom, au cas où l'auteur voudrait m'envoyer un chèque: j'ai envie d'un iphone ou d'un ipad...