NOUVELLE (la suite)

L'été des Lola Casas
Pour ceux qui n'ont pas lu le premier épisode c'est ici

 

« Pourquoi? » Ainsi commençais-je le mail.
« Pourquoi es tu venue à Vic, pourquoi t'es tu murée dans le silence ensuite, pourquoi moi, pourquoi toi, pourquoi pourquoi pourquoi.... »

Je ne comprendrai jamais comment l’on peut avoir plus de 2000 amis virtuels sur facebook. Moi qui n’en ai même pas 60. Par contre, les 60, j’échange quand même régulièrement avec eux, ce n’est pas faire copain-copain pour faire un concours de nombre.

D’ailleurs, lorsque le livre fût publié, mon second tout de même, que de demandes d’amis ai-je reçu sur la plateforme communautaire. Surprenant ! Mais voyant que ces relations n’étaient que de façade, j’ai supprimé énormément de monde, ne laissant que ceux qui me paraissaient les plus sincères dans leur démarche.

Alors oui, 2000 à éplucher pour essayer de retrouver une personne, cela prend du temps, énerve. Mais il me fallait persévérer. Pourtant oui je la cherchais cette personne, car je sentais qu’elle mérite à être connue. Les échanges m’ont fait percevoir une personne attachante, attirante, séduisante. Oh je vous imagine d’ici, ça y est, il veut la sauter… non, même pas, enfin je crois. Je ne vis pas d’amour et d’eau fraîche, plutôt baise violente et Jack Daniels aurait ma préférence, mais non, pas « ma » Lola, enfin je crois.

Nous avons tous nos travers. L’on peut être sportif, et aimer faire la fête et picoler… Cela aussi c’est un autre point commun avec Lola, qui m’a fait la chercher partout. Elle pratique la même activité sportive que moi, tout du moins dans la même famille d’activités, elle en loisir, moi en compétition. Des années de pratique de sport de combat m’ont donné le goût de la compétition, mais des problèmes physiques résultant de la pratique abusive de cette discipline de combat dont j’ai été gradé, m’ont obligé à me réorienter sportivement. Réorienté, désorienté… Je le suis par Lola. Je la veux, je la désire. Non, toujours pas sexuellement, enfin je crois.

Oui désorienté depuis cette séance de dédicace vicoise, ou j’ai même rencontré des bourgeois se prenant pour des aficionados et qui préférait les livres avec pleins d’images de l’un des écrivains présents, au mien ou il n’y en avait pas. Et puis, je ne suis pas écrivain moi.

Alors j’attendais la corrida, et cette personne est venue, entourée d’un couple d'italiens. Je croyais que c’était un clin d’œil qu’elle me faisait, car mon patronyme est italien.
Elle est venue, pourquoi en fait ?
Pourquoi.

à suivre...

El Exilado